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"Les Tribunaux des Activités Économiques : Une Réforme en Action dès le 1er janvier 2025"

Le 02 janvier 2025

 

À partir du 1er janvier 2025, douze tribunaux de commerce seront remplacés par des tribunaux des activités économiques (TAE) dans le cadre d'une expérimentation prévue pour une durée de quatre ans. Cette réforme, introduite par la loi n°2023-1059 du 20 novembre 2023 et précisée par plusieurs décrets et arrêtés, modifie significativement l’organisation et les compétences de ces juridictions.

Objectifs de la réforme

Le TAE élargit les compétences des tribunaux de commerce traditionnels, notamment aux procédures amiables et collectives jusque-là réservées aux tribunaux judiciaires. Il reste compétent pour les litiges commerciaux traditionnels (demandes en paiement, propriété intellectuelle, etc.) tout en offrant un cadre unique pour traiter :

  • Les procédures d'alerte et amiables (hors professions libérales réglementées comme les avocats ou notaires).
  • Les actions liées aux baux commerciaux lorsqu'elles sont connexes à une procédure collective.
  • Les difficultés des entreprises agricoles.

Les tribunaux concernés

Les juridictions participant à cette expérimentation sont situées dans 12 villes : Paris, Marseille, Lyon, Nanterre, Limoges, Avignon, Auxerre, Saint-Brieuc, Le Havre, Nancy, Versailles, et Le Mans. Il est impératif que les actes juridiques les mentionnent sous leur nouvelle dénomination dès janvier 2025.

Règles de représentation

Les justiciables conservent la possibilité de se représenter eux-mêmes pour des demandes inférieures ou égales à 10 000 €, y compris en matière de prévention, redressement ou liquidation judiciaire. Pour des affaires complexes, l'accompagnement d'un avocat reste fortement recommandé.

Contribution financière pour la justice économique

Un barème progressif a été instauré pour financer cette réforme :

  • Une contribution est due pour les instances introduites lorsque les demandes excèdent 50 000 €, avec un plafond fixé à 100 000 €.
  • Certaines catégories, comme les entreprises de moins de 250 salariés ou les procédures amiables, en sont exemptées.
  • Le greffier calcule cette contribution en fonction des revenus ou bénéfices du demandeur.

Pour en savoir plus

Ces tribunaux visent à simplifier les démarches pour les entreprises tout en centralisant les litiges économiques dans une juridiction spécialisée. Pour les justiciables et leurs avocats, cette réforme est une opportunité de mieux défendre leurs intérêts dans un cadre modernisé et adapté aux enjeux économiques actuels.

N’hésitez pas à consulter un Huissier de Justice pour anticiper ces changements et assurer une gestion optimale de vos procédures juridiques.